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SDF go home
Matt Mahlen
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Photographie : Christophe & Matt Mahlen

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Installation de Matt Mahlen
Du 1er au 27 novembre 2004
Vitrine du Garage Laurent à Forcalquier (04)

À l'occasion de la parution du 3e numéro de la revue Marginales "les dépossédés, figures du refus social".

La vitrine du Garage Laurent est un endroit paradoxal pour présenter l'éclatante misère de ceux qui n'ont plus rien. Espace transparent aux murs outrageusement visible, lieu de torture utilisé par nombre d'errants comme miroir, la vitrine montre ce dont le pauvre est privé (même si il est dépossédé de bien plus). Les vitrines des magasins présentent ce que l'on veut vendre mais aussi ce qui est fragile et précieux. Tournée vers la rue, éclairée et visible jour et nuit, la vitrine du Garage Laurent deviendra un petit musée de l'homme, endroit improbable où sera esquissé les portraits de ceux qui dorment dehors, une oeuvre statique anti-télévisuelle où seront rassemblés les puzzles du travail de l'artiste, une zone d'information et non de mensonge. Le spectateur y retrouvera soudain les visages vus dans la ville, le passant refera les liens et les chemins.

Deux rencontres avec l'artiste sont prévues le lundi 25 octobre pendant la Fête du livre de Forcalquier (21-24 octobre) en présence de Matt Mahlen et de Vanessa Santullo qui présente durant le mois d'octobre une oeuvre photographique intitulée "Les autres" dans cette même vitrine et une autre le lundi 1er novembre à 12h.

Commande et diffusion librairie

Renseignements :

Garage Laurent
Boulevard Bouche - 04300 Forcalquier
Téléphone : 04 92 75 34 32
Contact : Séverine Bruneton

En savoir plus sur Matt Mahlen

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De la suite dans les idées

À la suite du travail de Matt Mahlen, un collectif s'est créé pour mener des actions sur le logement. Une permanence est tenue tous les premier jeudi de chaque mois dans le cadre du "Cercle des plombiers" et des réunions ont lieu régulièrement chez Philippe Chauveau dans les locaux de la librairie "Au fil du temps" au 2.

Un recensement des maisons vides à Forcalquier et alentour est en cours (merci de nous signaler celles de votre connaissance) ainsi que des démarches pour créer un habitat collectif et social qui permettrait d'ouvrir un accueil à ceux qui dorment à la rue.

Contacter Quedal 04 : quedal04@free.fr
Un site internet : collectif
Quedal 04


SDF go home,
au Garage Laurent "les gueules cassées de l'économie" sont en vitrine

"Les dépossédés, figures du refus social", pour illustrer ce 3e numéro de la revue Marginales, Samuel Autexier a sollicité Matt Mahlen, dessinateur pour les médias alternatifs. De son atelier au pavé, Matt a ainsi fait le pas du tête à tête avec la face cachée de la réalité pour dessiner les visages de ceux qui sont à la rue. Au Garage Laurent, dès aujourd'hui et jusqu'au 27 novembre prochain, "les gueules cassées de l'économie" sont en vitrine.

"Chevalier des plumes (celles qui piquent et celles qui chatouillent), dessinateur pour les médias alternatifs, poète et petit bricoleur syndiqué des papiers et des couleurs", Matt Malhen a aujourd'hui un statut : "précaire de la culture". Pour montrer la réalité il a opté pour un "passe-partout" artistico politique : le dessin. Nucléaire, peine de mort, il croque les grandes questions de société dans les zones rescapées de l'info, il mise sur l'immensité de l'image. Suffisamment pour rendre visible, pour que les yeux voient même lorsque se détourne le regard.

Eclairer ce qui est caché

"Eclairer ce qui est caché", pour le prochain numéro de Marginales (à paraître à la fin de l'année) il dresse le portrait de ceux qui vivent à terre, écrit sa descente dans les rues de Strasbourg, à hauteur, des hommes et des femmes "qui ont nos pieds pour horizons".

S'approcher, "aller vers celui ou celle qu'on enferme dans la prison morale du misérable". Miséreux dans l'enceinte de la cité qui exclut la misère que l'on ne saurait voir. Le mendiant d'antan exhibait ses plaies.. Dignité dissimulatrice oblige, le pauvre moderne se doit d'être clean et bien mis pour recevoir quelques miettes de bienveillance. Et puis faudrait voir quand même qu'il soit travailleur, le pauvre. Que les RMistes deviennent des RMastes.

"Je dessine les pauvres"

Matt Malhen a levé la transparence, percé le voile superstitieux qui camoufle le vrai de l'errance, là où tenu à l'écart rôde le malheur coupable de ne rien posséder . "Il y aura eu très peu de refus" à ses demandes de portrait, comme toute explication aux SDF qu'il a sollicités, il disait : "je ne dessine pas les riches mais les pauvres"...

Affichage éphémère

Matt et Samuel ont entrepris la semaine dernière l'affichage des portraits dans Forcalquier. Mais force de légalité, vous comprendrez bien, l'affichage sauvage est interdit. Les murs aussi sont comptés , "Pauvres images, écrit le dessinateur, bien plus vite arrachées et condamnées que les insultants panneaux de 3 mètres par 4 du bonheur standardisé en papier glacé".

La parole demeure

La parole demeure. Au Garage Laurent "SDF go home" a fait débat. Pour Samuel, il s'agit, au-delà de l'expo de le poursuivre, nourrir cette matière alternative à l'individualisme, envisager la création d'un collectif autour des questions que soulèvent les situations de pauvreté, de l'habitat, du chômage.

La misère en vitrine

Apposer votre avis, vos remarques dans le livre d'or de la misère, en parler, aujourd'hui même avec l'artiste qui sous vitrine présente "l'éclatante misère de ceux qui n'ont plus rien". Ne contournez surtout pas ce "petit musée de l'homme". D'ici la fin du mois, "Tout doit disparaître", une affaire intéressante, la vitrine l'affiche : "Liquidation totale"...

Nadia Ventre, La Marseillaise du 1er novembre 2004.

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