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Voix au chapitre

Paru sous le titre Le Chemin de Klockrike en 1951 chez Stock, La Société des vagabonds est, après Voyages sans but (Stock, 1938), le deuxième ouvrage de Harry Martinson traduit en français. Cette publication, suivie deux ans plus tard par la mention de l'auteur dans le supplément du Dictionnaire du xxe siècle, atteste d'une volonté de faire connaître cet écrivain prolétarien suédois en France. Malheureusement, la notice est truffée d'erreurs - elle fait notamment de l'auteur un écrivain anglais ! - et les deux ouvrages passent totalement inaperçus. Si Voyages sans but est réimprimé en 1974, quand Harry Martinson reçoit le prix Nobel de littérature, La Société des vagabonds est oublié au passage ; mais deux autres titres sont traduits : le premier volume de son autobiographie, Même les orties fleurissent (Stock, 1978) et une curieuse pièce de théâtre (montée par Ingmar Bergman en 1965), Trois couteaux de Wei (Pierre-Jean Oswald, 1975). Harry Martinson a pourtant déjà écrit, en 1951, la majeure partie d'une oeuvre commencée vingt ans plus tôt et très vite reconnue du grand public : une quinzaine d'ouvrages dont plus de la moitié sont des recueils de poèmes. Un succès populaire qui s'est doublé en 1949 d'une reconnaissance institutionnelle : l'entrée à l'Académie suédoise, qui consacre pour la première fois un écrivain issu du peuple.

Martinson appartient à la génération des écrivains prolétariens qui ont renouvelé les lettres scandinaves, et dont les noms - Ivar Lo-Johansson, Vilhem Moberg, etc., sans oublier Eyvind Johnson 1 - sont associés au grand « bond en avant » de la Suède. Issue de la « percée démocratique » la société suédoise moderne s'est constituée dans les années 1910 autour d'une solide tradition d'engagement politique, structuré par de puissants mouvements populaires. Syndicats, mouvements d'éducation et de tempérance, Hautes écoles populaires vont contraindre le gouvernement à tenir compte des revendications du peuple et ouvrir la voie à des conquêtes sociales qui transformeront profondément le pays. Cette tradition « réformiste » va nourrir l'exceptionnelle longévité de la social-démocratie suédoise, au pouvoir sans interruption de 1932 à 1976. En outre, la neutralité de la Suède lui évite de participer aux deux guerres mondiales, lui permettant, entre 1910 et 1960, de passer de la queue du peloton des nations européennes à la tête de celui-ci sur le plan social et économique 2.

Né en 1904 dans une famille de petits commerçants puis abandonné à l'âge de six ans par sa mère devenue veuve, Martinson connaît la pauvreté et exploitation avant de s'enfuir de Suède au début des années 1920 3. Il navigue alors sur toutes les mers du globe, « non en dilettante, en touriste ou en simple curieux, mais en prolétaire qui joue sa vie, ses forces et tout son être aux surprises du travail et de l'aventure », explique Lucien Maury dans sa préface au Chemin de Klockrike. Harry Martinson va exercer durant dix ans tous les métiers réservés aux pauvres : « mousse, chauffeur, soutier et gâte-sauce à bord de dix-huit navires », il est aussi, à terre, « poseur de rails, ouvrier de plantation, vendeur de journaux, etc. » &endash; comme il le raconte dans la courte biographie qu'il envoie à Bonniers, le futur éditeur de son premier recueil de poèmes Spökskepp (Vaisseau fantôme, 1929) 4.

Atteint de tuberculose, Martinson revient en Suède en 1927, où il décide de se consacrer à l'écriture. Il vit un temps dans la rue à Stockholm avant de rencontrer, dans les locaux du journal anarchiste Brand, celle qui deviendra sa femme, Moa Martinson 5. Il travaille alors pour divers journaux tout en écrivant abondamment.

Écrits dans une langue surprenante, ses premiers poèmes et récits sont immédiatement repérés par une critique qui les éreinte, « effrayée par ce salmigondis planétaire de mots hirsutes, d'argots bizarres, de termes qui sentent la saumure et le goudron 6 ». Mais ses livres se vendent et le public le suit. C'est la période où, profitant du développement d'un réseau de bibliothèques publiques gratuites, qui entraîne une forte demande du lectorat populaire, l'édition suédoise invente le livre de poche, initié dans les années 1930 par les éditions Folket i bild et ses « livres à une couronne ». Il n'est pas rare alors, pour un pays qui compte moins de cinq millions d'habitants, que les tirages atteignent les 100 000 exemplaires. Les deux volets de son roman autobiographique, Même les orties fleurissent (1935) et Il faut partir (1936), vont bénéficier de ce contexte et connaître un véritable succès populaire, qui impose Martinson comme l'un des auteurs les plus importants de sa génération 7.

En 1948, lorsque paraît en Suède La Société des vagabonds, son dernier livre en prose, c'est donc un écrivain reconnu qui cherche à faire partager ses doutes et sa révolte contre une société qui génère l'exclusion. Le livre, qui s'ouvre sur la description très détaillée du métier de cigarier qu'exerce Bolle, nous plonge dans la Suède de la fin du xixe siècle, au moment où le capitalisme pousse un million d'individus (plus d'un tiers de la population) à émigrer vers l'Amérique et jette sur les routes plus de 60 000 vagabonds : « Il n'y avait plus d'ouvrage pour eux. Le coup de main et la dextérité acquis au cours de longues et pénibles années d'apprentissage ne pouvaient plus leur servir qu'à faire de grands signes de la main. » Si les intempéries sociales suffisent à expliquer comment on devient vagabond, ce que Martinson tente de creuser, ce sont les raisons qui poussent ces laissés-pour-compte à le rester : à devenir cet homme qui « refuse simplement les directives », un genre d'homme qui est appelé « paresseux » quand il mène « une grève purement physiologique contre le travail obligatoire conçu comme un tourment, contre une hypocrisie qui s'est donné le nom d'honneur dans le travail ». À cette charge contre la morale bourgeoise du travail vient s'ajouter la destruction du mythe romantique de la liberté du vagabond. Martinson constate en effet qu'« il n'y a pas de liberté sur les routes, seulement la perpétuelle adaptation à la peur, la sienne et celle des autres. [...] La joie de la route ne se manifeste que par bribes : quelques mètres de chemin doré, douze pas ou une portée de pierre à la fois et puis terminé ».

Dans la postface à l'édition suédoise, Kristin Olsoni revient sur les raisons qui ont poussé Martinson à écrire « plusieurs milliers de pages et à réviser deux versions de l'ouvrage 8 ». Elle explique notamment qu'il tente d'y proposer son idée du « réalisme littéraire », une conception que son voyage en URSS en 1934 et la Deuxième Guerre mondiale avait profondément transformée : affligé par les propos tenus par un Gorki vieillissant au premier congrès de l'Union des écrivains soviétiques en 1934, Martinson s'opposa au culte du concret que représentait pour lui l'imposition d'un « réalisme socialiste » stérilisant 9.

Si la réception du livre en Suède est dans l'ensemble plutôt positive, les critiques s'accordent néanmoins à déclarer que « ce roman ne parle pas de vagabonds et [que] ce n'est pas un roman ». Certains, dont sa première femme, Moa, lui reprochant même vivement le manque de réalisme de ses descriptions, d'avoir négligé de parler des ravages de l'alcoolisme chez les vagabonds et de leur prêter des attitudes et des discussions improbables. Martinson n'hésite pas, par exemple, à puiser largement, pour les dialogues du chapitre « Aperçu du pays de l'avenir », dans les débats esthétiques et idéologiques qui ont opposé Harry Martinson (Bolle-Sandemar), Eyvind Johnson (Poussière des Chemins) et Ivar Lo-Johansson (Axne) 10.

Francesco Saverio Alonzo, le traducteur italien de Martinson, ne s'embarrasse pas de tels débats quand il déclare en 1984 ce qu'il a ressenti à la lecture du livre : « Je me suis immédiatement rendu compte que j'avais entre les mains un morceau de littérature mondiale, [...] une oeuvre qui réglait ses comptes avec la misère humaine, élevant le vagabond au rang de juge qui condamne la société contemporaine. » Rapportant ces propos, Kristin Olsoni souligne qu'une telle critique est tout à fait inconcevable pour un Suédois, lequel s'imagine mal qu'une oeuvre littéraire puisse « franchir les frontières de la Scandinavie ».

Ivar Lo-Johanson livrait déjà ce type de réflexion amère lors d'un congrès en 1946 : « Au cours des années 1930, la littérature suédoise a eu une chance de se hisser au rang mondial, mais elle ne l'a pas saisie. On peut se demander pourquoi. La montée des écrivains prolétariens - conséquence d'une évolution sociale - était un phénomène inconnu par ailleurs. Le cas de la Suède était unique. [...] Nous acceptons tout, nous autres Suédois. Nous accepterions même qu'on nous pisse dans l'oreille. Nous nous plions à tout. Nous avons honte de tout. Le saint patron de notre pays, c'est le retraité. Le Suédois croit toujours que la littérature mondiale est un scrutin à quarante voix, dans lequel l'Amérique en possède dix, l'Angleterre dix, la France dix et la Russie dix. La littérature d'un petit pays n'a pas voix au chapitre. Les éditeurs suédois font paraître n'importe quoi, pourvu qu'il s'agisse de littérature étrangère. S'il leur arrive, en échange, de suggérer qu'un ouvrage suédois soit traduit, ils en proposent en général un n'ayant ni sexe ni nationalité. Ce n'est pas la littérature de facture internationale qui possède un intérêt international, mais bien des livres ayant une spécificité nationale. Tout grand art littéraire est, à sa façon, local. 11 »

Il existe pourtant, et notamment en France, des éditeurs qui ont oeuvré à briser cet enfermement. Ainsi Lucien Maury (1872-1953), qui crée en 1919 la collection « Bibliothèque scandinave » aux éditions Stock : fin connaisseur de la littérature scandinave, on lui doit la publication en France de plus de soixante-dix ouvrages dont ceux d'August Strindberg, Selma Lagerlöf, Pär Lagerkvist, Herman Bang, Sigrid Undset, etc. Il avait découvert la Suède entre 1901 et 1907, comme lecteur de français à l'université d'Uppsala. Collaborateur de la Revue Bleue de 1907 à 1937 et de plusieurs journaux et périodiques français, il est l'auteur d'enquêtes et ouvrages à caractère historique sur la Suède publiés dans les deux pays. S'il a bien compris, dès la fin des années 1930, l'importance des écrivains prolétariens suédois 12, on imagine la réception, en 1940, de son panorama de la littérature suédoise où il mentionne la place prise en Suède depuis 1920 par de « nombreux écrivains issus des classes populaires » 13. Les quelques ouvrages qu'il édite pour faire entendre l'originalité de cette littérature et la situation unique qu'occupent ces écrivains en Suède ne suffiront pas : sa mort en 1953, les difficultés rencontrées par les éditions Stock et le climat littéraire français de l'après-guerre vont finir de mettre en échec ce projet. 14

Pour mieux comprendre ce contexte de la réception française, il faut brièvement rappeler les controverses qui ont agité, depuis les années 1930, les milieux intellectuels sur la question d'une littérature prolétarienne. Henry Poulaille (1896-1980), qui nourrit alors le débat avec vigueur, fera beaucoup pour permettre son éclosion. Ce fils d'ouvriers exerce divers petits métiers avant d'entrer en 1923 au service de presse des éditions Grasset, où il exercera un rôle de conseiller littéraire. Il publie en 1930 un ouvrage-manifeste, Nouvel Âge littéraire, qui retrace l'histoire de cette littérature prolétarienne et présente les principaux écrivains exprimant les nouvelles aspirations du peuple 15. Fondateur de plusieurs revues, il propose des dossiers ici et là, rassemble de nombreux écrivains français et étrangers - citons notamment Nouvel Âge, Prolétariat, À contre-courant ; les revues recevant régulièrement ses dossiers : Monde, Esprit, Peuple, La Flèche, Le Libertaire ; et, parmi ses collaborateurs : Barbusse, Bourgeois, Cendrars, Dabit, Dos Passos, Ferreira de Castro, Giono, Istrati, Latzko, Malva, Martinet, Ramuz, Serge, Werfel, etc. Enfin, il tente de mettre en place un « groupe prolétarien » qui se démarque des « populistes » et des intellectuels qui se sont enrôlés sous la bannière du parti communiste.

Nourri de la lecture des textes de Marcel Martinet - et notamment du texte fondateur « L'art prolétarien » 16 -, Poulaille analyse les raisons qui assurent à la littérature prolétarienne son originalité et sa pérennité face aux mouvements littéraires qui se réclament du prolétariat. « Il ne s'agit pas, comme certains paraissent le croire, d'une nouvelle école se proposant un renouvellement des thèmes littéraires, mais avant tout d'un phénomène social. [...] Fort de cette certitude, la tâche des écrivains prolétariens est de se dresser violemment contre ceux qui voudraient interrompre l'évolution humaine en barrant la route du pouvoir au prolétariat. [...] Il nous suffit de puiser dans nos souvenirs, de montrer, sans rien y changer, la réalité telle qu'elle nous est apparue à notre entrée dans le monde pour faire oeuvre révolutionnaire », proclame le texte collectif qui ouvre le premier numéro du Bulletin des écrivains prolétariens paru en 1932 17. Pourtant, les violents affrontements idéologiques qui vont suivre ne seront pas à l'avantage du « groupe » de Poulaille, qui sera « laminé par la machine communiste et récupéré par les populistes 18».

La guerre va achever de démolir leurs espoirs et le contexte littéraire d'après-guerre ne leur est pas favorable. Marcel Martinet est mort en 1944 ; Henry Poulaille continue de travailler pour Grasset jusqu'en 1956, mais son activité d'animateur de revues, tournée vers la collecte des oeuvres de traditions populaires, n'est plus aussi engagée dans le présent. Et les écrivains de son « groupe », dispersés, ne sont plus en mesure de s'immiscer dans les querelles de l'élite intellectuelle qui gravitent autour des positions sartriennes ou de la littérature engagée dominée par les intellectuels communistes qui maintiennent à l'écart cette question embarrassante d'une littérature prolétarienne.

Pendant ce temps, la société française des années 1950 voit apparaître, une « nouvelle littérature », ambiguë et formaliste, qui va parfois se réclamer du surréalisme avant d'imposer durablement son empreinte sur le champ littéraire français. Elle étudie « les rapports de la pensée et de la langue » et s'attache « à raconter des événements quelconques de manière détaillée » ; mais son attrait pour les formes nouvelles ne fait surtout que « dissimuler un souci très bourgeois de sécurité et de confort intellectuel » 19. Tout cela ne dispose guère à la découverte des auteurs prolétariens suédois traduits en France durant cette période... En plus du Chemin de Klockrike, huit ouvrages de Vilhem Moberg, deux d'Eyvind Johnson, un d'Ivar Lo-Johansson et un de Stig Dagerman sont publiés en France entre 1945 et 1960 : c'est trop peu pour faire connaître un mouvement dont Poulaille lui-même n'aura pas connaissance.

Ce n'est qu'au milieu des années 1960, sous l'impulsion notamment de Michel Ragon et de Jean Dubuffet, que la question d'une culture et d'une expression populaires refait son apparition. Mais il faudra attendre le travail mené à contre-courant par Philippe Bouquet depuis le début des années 1980 pour que les écrivains prolétariens suédois accèdent à une certaine visibilité, notamment grâce à la présentation synthétique de leur mouvement 20. L'incontestable valeur littéraire d'un travail qui se double d'une indiscutable radicalité politique a permis à ces écrivains d'imposer une tradition de littérature fidèle à la classe prolétarienne, seul véritable sujet d'oeuvres qui parlent du monde comme il ne va pas.

Samuel Autexier

 

Notes
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1. Eyvind Johnson (1900-1976), qui partagea le prix Nobel de littérature avec Martinson, est admis au sein de l'Académie suédoise en 1957.

2. Pour en savoir plus sur le contexte dans lequel ces écrivains prolétariens ont réussi à s'imposer, lire Philippe Bouquet, La Bêche & la plume. L'aventure du roman prolétarien suédois, Plein chant, 1986.

3. Les événements de son enfance de « pupille de la commune » sont relatés dans ses romans autobiographiques, Même les orties fleurissent et Il faut partir (Agone, 2001 et 2002).

4. Cité dans la préface de Carl Gustav Bjurström à Même les orties fleurissent (Stock, 1978).

5. De son nom de jeune fille Helga Swartz (1890-1964), Moa Martinson est la figure féminine marquante de ce mouvement littéraire prolétarien. Son oeuvre la plus significative reste une autobiographie en trois volumes : Mort gifter sig (Maman se marie, 1936), Kyrkbrölop (Mariage à l'église, 1938), Kungens rosor (Les Roses du roi, 1939).

6. Selon Paul Morand dans sa préface à Voyages sans but (Stock, [1938, 1974] 1991).

7. Universitaire, poète et auteur de l'une des trois biographies consacrées à Harry Martinson, Staffan Söderblom signale dans « Jugement dernier sur une enfance », sa postface à la dernière édition suédoise de Même les orties fleurissent, que le livre s'est vendu, à ce jour, à plus de 400 000 exemplaires en Suède (« Domedag över en barndom », Nässlorna blomma, Bonniers, 1998, p. 285).

8. Kristin Olsoni, « En vandring i förnedring och försoning » (Une marche entre humiliation et réconciliation), in Vägen till Klockricke, MånPocket, 1999.

9. Lire la postface de Philippe Geneste, « La littérature prolétarienne au miroir de l'autobiographie », Même les orties fleurissent, op. cit., p. 307.

10. Lire Kristin Olsoni, « En vandring i förnedring och försoning », op. cit, p. 346-347 ; sur ces débats, Philippe Bouquet, L'Écrivain & la société (La Bêche & la plume, vol. III, Plein chant, 1988).

11. Ivar Lo-Johanson, « Réflexions à l'occasion d'un congrès », Plein Chant, n° 49-50, p. 126, 1991.

12. En plus des ouvrages de Harry Martinson, Lucien Maury a fait paraître le premier volume de la tétralogie autobiographique d'Eyvind Johnson, Le Roman d'Olof (Stock, 1944), et Mona est morte, d'Ivar Lo-Johansson (Stock, 1952). Pour des précisions sur le traitement réservé à ces écrivains en France, lire Philippe Bouquet, La Bêche & la plume, op. cit., p. 237-241.

13. Lucien Maury, Panorama de la littérature suédoise contemporaine, Le Sagittaire, 1940.

14. Pour plus d'informations sur Lucien Maury, lire l'article de Jean-Marie Maillefer, in Le Secret d'Odin, Presses universitaires de Nancy, 2001.

15. De Henry Poulaille, en plus du Nouvel Âge littéraire (réédité par Plein Chant en 1986), lire La Littérature & le peuple (Plein chant, 2003), qui réunit ses articles théoriques sur la question (1924-1975).

16. Marcel Martinet, Culture prolétarienne, Agone, 2004.

17. « Notre position », Bulletin des écrivains prolétariens, réédition en fac-similé, Plein chant, 2000.

18. Benoît Denis, Littérature et engagement, Seuil, 2000, p. 245.

19. Pierre Aubéry, Pour une lecture ouvrière de la littérature, Les éditions syndicalistes, 1970.

20. La Bêche & la plume (op. cit.) est issu de sa thèse de doctorat d'État, L'individu & la société dans les oeuvres des romanciers prolétariens suédois (1910-1960), Presses l'université de Lille, 1980. Parallèlement à l'enseignement, Philippe Bouquet a déployé une activité de traducteur qui l'a amené à donner à lire au public français les oeuvres de Dagerman, Fridell, Kjellgren, Johnson, Lo-Johansson, Martinson, Moberg, Salomonson, etc. Son travail a été plusieurs fois récompensé en Suède, notamment par le prix personnel Ivar Lo-Johansson en 1995.

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