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:
Héléna et
Samuel Autexier
Les Billardes - 04300 Forcalquier
Fax : 0492 730 028

» courrier de
Jules Mougin
|
Appel à
soutien de la revue Marginales
Le jeudi 15
septembre 2005
Marginales est l'une des très
rares revues littéraires qui fondent ses choix de
textes et ses orientations critiques à partir de
thèmes sociaux comme : les paysans,
l'école, les vagabonds ou bientôt la guerre, la
santé. C'est-à-dire s'intéresse
à la littérature pour ce qu'elle dit du monde
dans lequel nous vivons.
C'est
peut-être en ce sens que le projet de la revue
Marginales est singulier. Chaque
livraison nous confirme l'importance que peuvent avoir des
textes littéraires dans l'élaboration d'une
conscience politique et historique... Nous prétendons
même avec la publication de ces textes redonner
à la littérature sa place dans la production
d'une pensée émancipatrice. Doit-on rappeler
que les mouvements littéraires les plus importants du
XXe siècle : dada, les surréalistes ou
les situationnistes ne sont pas réductibles à
leurs noms propres et à leurs grimaces, qu'ils
doivent leur fortune au fait d'avoir été pour
un instant plus ou moins long le lieu où la prise de
position de l'écrivain ou de l'artiste prenait un
sens politique ?
Le mot de
Stig Dagerman résume bien notre credo :
"L'écrivain ne saurait se soustraire au devoir de
prise de position puisque, malgré ce que bien des
gens lui chuchotent à l'oreille, il n'est pas seul au
monde".
Nous
espérons que ce courrier et la lecture des premiers
numéros vous décidera à souscrire un
abonnement qui nous permettra
encore longtemps de continuer à déranger le
conformisme du champ artistique et littéraire.
Samuel
Autexier
Les prochains numéros de la revue MarginalesN°5
- Jean Giono, & Harry Martinson, deux écrivains
du peuple
Ce numéro est publié a
l'occasion d'une rencontre organisée a la
Bibliothèque de Marseille le 4 février 2006.
Autour de deux thèmes - littérature
prolétarienne, littérature et engagement
politique - seront réunis des lecteurs attentifs des
oeuvres de Jean Giono (1895-1970) et de Harry Martinson
(1904-1978), qui sont dans leurs pays respectifs, la France
et la Suède, des classiques de la littérature
du XXe siècle.
À travers le parcours de ces deux écrivains
issus du peuple, seront interrogés les rapports de
classes qui régissent le champ littéraire,
comme le devenir bourgeois de tout écrivain de
profession. La rencontre improbable des écrits d'un
fils de cordonnier d'origine italienne et de ceux d'un valet
de ferme orphelin sera l'occasion de prendre la mesure du
« voyage » que propose leur littérature,
des tensions qui se nouent entre l'imaginaire et le
réel. Cette réunion permettra d'aborder
également, à travers le combat qu'ils ont tous
les deux menés pour la paix, le rôle et la
responsabilité de l'écrivain dans la
société.
Au sommaire
des textes de Harry Martinson (textes et poèmes
inédits) et Jean Giono mais aussi de : Karin Boye,
Stig Dagerman, Philippe Geneste, Marcel Martinet,
Jérôme Meizoz, Pierre Monatte, Nicolas
Offenstadt, Henry Poulaille, François-Noël
Simoneau... des gravures de Pierre Laroche et des
photographies de l'observatoire de Haute-Provence.
Parution
: janvier 2006
N°6 -Stig Dagerman ou la recherche de
la liberté
Cherchant à définir le
rôle de l'artiste dans le monde contemporain, Dagerman
déclarait en 1946 : « Ce n'est que lorsque
l'écrivain en sera au point de s'installer pour de
bon dans la forêt des paradoxes qu'il sera assez fort
pour réfuter les accusations que l'on formule
à son encontre. Mais, dès le début, il
lui faut avoir bien conscience, à cet égard,
qu'il existe un reproche qui est bien plus fondé que
les autres : celui qui porte sur son absence de prise de
position dans la lutte sociale. Sur ce point, il doit
comprendre qu'il ne suffit pas de dire que la
littérature est un monde à part, car il est
évident qu'il existe des portes de communication
entre ce monde-là et tous les autres. Il ne saurait
non plus convenir de proclamer, avec des trémolos
dans la voix, qu'il désire rester libre car personne
ne peut être « libre » au point d'être
dispensé de prendre position pour les opprimés
dans leur lutte contre des oppresseurs qui, malgré
tout ce que l'on pourra dire, resteront un fait
indéniable tant que durera l'actuel système
social. Parler de liberté dans ce contexte est
synonyme de paresse, de lâcheté ou
d'indifférence. Jusque là tout est clair.
L'écrivain ne saurait se soustraire au devoir de
prise de position puisque, malgré ce que bien des
gens lui chuchotent à l'oreille, il n'est pas seul au
monde. Mais alors se présente un autre
problème, qui paraît encore bien plus
délicat : comment prendre position ? »
Non pas mettre « Marx en sonates, Stirner en triolets
et Bakounine en images coloriées », mais
parvenir à créer, à l'instar des
aînés prolétariens - Ivar Lo-Johansson,
Folke Fridell, Eyvind Johnson, Harry Martinson -, un outil
littéraire de conscience . Après la trahison
à l'Est des idéaux de la révolution
d'Octobre, après la guerre civile espagnole,
après Auschwitz.
Dagerman répondra à ces effondrements «
par une oeuvre de creusement éthique de ce mal qui
ronge les consciences, de ces failles
insoupçonnées qui travaillent jusqu'à
les torturer, dans le silence du non-dit, les individus. Sa
littérature devient une arme de conscience d'une
humanité qui a pu courir à tombeaux ouverts
vers les falaises abruptes de sa négation.
»
Au sommaire
des textes de Stig Dagerman mais aussi de : Folke Fridell,
Philippe Geneste, Alexander Kluge, Ivar Lo-Johansson, Felix
Mitterer, Heiner Müller, Victor Serge, Gösta
Werner...
Parution
: septembre 2006
À paraître :
N°7 - La guerre
- 2007
N°8 - L'ordre moral
- 2007
n° 9 - Borislav Pekic ou le passage du
Nord-Ouest - 2007/2008
N°10 - Bureaucratie et
enfermement
N°11 - La santé
N°12 - Le travail
Abonnement :
Abonnement pour 3 numéros - 40 euros
à l'ordre de :
Marginales - Les Billardes - 04300 Forcalquier
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